Photographier et filmer avec un drone

Comment avez-vous préparé la prise de vue ?

J’ai placé de petites lampes cubiques sur mon drone, ce qui a créé la source de lumière dans le ciel. J’ai fait voler le drone pendant l’heure bleue et je l’ai fait tourner autour du rocher avec les éclairages attachés. Au sol, j’avais mon Nikon Z 8 monté sur un trépied. J’ai également recouru à un objectif ultra grand-angle, le NIKKOR Z 14-30mm f/4, que j’ai utilisé parce que j’étais proche du rocher. Comme il s’agissait d’une longue exposition, je n’avais pas besoin d’un objectif f/2.8, car je fermais progressivement l’ouverture. Avec la lumière disponible à ce moment-là, je me situais plutôt entre f/8 et f/11.

J’ai pu essayer la fonction d’affichage lumineux du Z 8 (une nouvelle fonction dédiée à la photographie de nuit) qui éclaircit l’écran afin de pouvoir facilement vérifier la composition et la mise au point sans affecter le résultat final de l’image. C’est vraiment une fonction qui change la donne, surtout pour ce type de prise de vue dans l’obscurité. Elle m’a permis de confirmer que la lumière du drone se trouvait à l’intérieur du cadre et que le rocher était bien éclairé. Les boutons s’allument également dans l’obscurité, ce qui est une excellente option.

J’ai fait beaucoup d’essais avant d’atteindre un résultat satisfaisant. Pour les longues expositions, il faut s’assurer que l’exposition et le temps nécessaire au drone pour effectuer un cercle sont exactement de la même durée. La rotation n’était pas toujours parfaite, car il y avait du vent, c’est pourquoi j’ai dû faire plusieurs tentatives avant d’obtenir l’image finale.

Quels sont les réglages clés de votre appareil photo ?

Tout dépend de l’endroit et de l’heure de la journée à laquelle je prends des photos, ainsi que les conditions météorologiques. Mais la plupart du temps, j’utilise le mode manuel pour la photo comme la vidéo. Pour les photos, j’aime photographier au format RAW et maintenir la sensibilité ISO au minimum pour obtenir la meilleure qualité possible. Lorsque je réalise des vidéos, je respecte la règle de l’angle d’obturation, ce qui signifie, par exemple, que si je filme une vidéo à 30 images par seconde, j’essaie d’utiliser une vitesse d’obturation de 1/60 s. Cela permet d’obtenir une vidéo finale avec un joli flou de mouvement. J’aime également filmer au format vidéo N-LOG 10 bits afin de conserver les détails des ombres et des hautes lumières dans l’image, ce qui est très utile pendant l’étalonnage.

Dans notre série, vous avez indiqué que la lumière et la composition sont à la base de toute image. Dans quelle mesure ? Comment obtenez-vous votre lumière ?

Je prends surtout des photos pendant l’heure dorée, au lever et au coucher du soleil, car je pense que c’est le plus beau type de lumière possible pour la photo comme la vidéo. Si on prend des photos à midi, par exemple, la lumière du soleil aplatit l’image : le rendu 3D disparaît en plein soleil et est à l’inverse renforcé lorsque le soleil est bas sur l’horizon. L’heure dorée ajoute également de superbes couleurs et contrastes aux visages. Ainsi, je pense qu’il faut choisir le moment de la prise de vue en fonction du lieu et de l’éclairage sur place, car cela peut fortement influencer le résultat final.

J’utilise également l’application The Photographer’s Ephemeris pour suivre la position du soleil. Je la trouve utile lorsque je voyage dans des régions que je ne connais pas bien.

Que pensez-vous du Z 8 ?

Le Z 8 possède les mêmes capacités vidéo que le Z 9, mais dans un boîtier compact. Devant l’excellente réputation de Nikon en matière de photographie, je savais que je pouvais avoir confiance. De plus, je possède et apprécie déjà le Z 7II et ses capacités. Cependant, je ne m’attendais pas à ce que le Z 8 présente toutes les caractéristiques du Z 9. Aujourd’hui, le meilleur de Nikon est réuni dans un seul appareil photo.

Ses dimensions et son boîtier compact sont idéaux, car je préfère voyager léger et fais principalement des prises de vue dynamiques avec l’appareil photo monté sur un stabilisateur. Il possède les propriétés vidéo du Z 9, ce qui satisfait mes besoins en matière de vidéo (8,3K en 60p en vidéo RAW et 4K jusqu’à 120p), et il est également conçu pour les vidéos verticales comme celles que je produis ! Une visualisation verticale est disponible et l’écran est inclinable sur quatre axes, ce qui est utile pour les prises de vue verticales. C’est très pratique.

Quatre conseils d’expert d’Olivier pour les prises de vue à l’aide d’un drone

1. Tout d’abord, vérifiez les réglementations locales en vigueur si la zone est protégée. Vous devez connaître l’altitude maximale autorisée pour voler et les monuments que vous pouvez survoler. De manière générale, il est interdit de piloter des drones en ville : il faut donc vérifier. Si vous devez obtenir un permis, assurez-vous de faire la demande à l’avance.

2. Vérifiez le lieu pour voir s’il serait intéressant de le survoler avec un drone. Tous les lieux ne rendent pas bien vus du ciel : il vaut donc toujours la peine de repérer la zone et de s’en assurer. J’aime consulter Google Maps pour identifier les points d’intérêt potentiels à survoler.

3. Photographiez sous différents angles. J’aime photographier un sujet central sous différents angles. Par exemple, les vues en plongée à 90 degrés vers le sol et en contre-plongée offrent de nouveaux points de vue intéressants.

4. Lors d’un tournage, pousser et incliner l’appareil photo vers le sujet permet de créer des plans de l’endroit très cinématographiques. J’aime la prise de vue rotative, qui consiste à tourner autour du sujet. Cela permet de révéler un lieu ou simplement de montrer ce qui entoure le sujet.