Haute couture et philosophie de la création d’image avec Mous Lamrabat
La photographie est une forme d’art qui crée des liens et suscite des réactions, explique Mous Lamrabat, spécialiste de la mode et des beaux-arts. Reconnu pour sa vision créative distinctive, le photographe se penche sur la création de son propre style, sa façon de représenter les choses et la manière dont le Nikon Z 8 stimule sa créativité.
« On ne veut pas être remplaçable », pense Mous Lamrabat. « Si vous commencez à faire comme tout le monde, au bout d’un moment, une nouvelle génération arrivera en faisant mieux que vous. »
Ce photographe belge né au Maroc est renommé pour son style reconnaissable en matière de haute couture et de beaux arts, en ayant notamment travaillé pour Elle, Vogue Italia et Arabia, GQ Middle East et Esquire. Récemment rentré d’Espagne après le tournage de la série The Movement en compagnie de huit autres créateurs, Mous s’est entretenu avec le Mag Nikon pour parler de sa philosophie concernant la création d’images, de sa carrière et du nouveau Nikon Z 8.
Définir le style de Mous Lamrabat
« Mon style est très personnel », explique Mous. « Ce sont les choses qui m’intéressent. » Ayant quitté le Maroc pour la Belgique à l’âge de deux ans, il a eu l’impression en grandissant de vivre à l’intersection de deux mondes et de deux cultures. « À un moment donné, on essaie de choisir [un seul monde], mais en fin de compte, je me suis rendu compte que vivre au sein des deux était bien plus enrichissant. »
« J’aime inclure une touche d’humour dans mes photos. Ce n’est pas toujours perceptible au premier regard ; tout dépend du thème abordé dans la photo. Je pense qu’il faut d’abord attirer le spectateur à travers une esthétique ou une émotion, afin de le pousser à regarder la photo d’un peu plus près et d’en découvrir les différentes lectures. C’est ce que j’aime faire : attirer les gens avec mon travail et leur transmettre un message, à la manière d’une bouteille à la mer. »
Le mystère réside au cœur de l’imagerie de Mous. Le fait qu’il n’aime classer sa photographie sous aucune catégorie ajoute à ce mystère. « Les gens, par défaut, veulent être capables de lire quelqu’un ou de le mettre dans une case pour avancer », explique-t-il. « C’est la raison pour laquelle le mystère est ce qu’il est : un phénomène insaisissable. Quand on n’arrive pas à cerner une personne avec laquelle on interagit, on continue de poser des questions et d’essayer de comprendre pour découvrir ses différentes facettes. Beaucoup de gens n’arrivaient pas à placer mon travail dans une catégorie, surtout au début. »
Selon Mous, nous sommes définis par nos intérêts. « Voici mes centres d’intérêt actuels ; je ne veux pas pour autant écarter les autres intérêts », indique-t-il.
Être représentatif
« Parfois, je crée pour montrer aux gens ce que j’ai à dire », explique Mous. « Et parfois, je crée juste pour moi. Il y a des photos que je ne publie même pas en ligne. Je ne cherche pas à choquer les gens, j’aime créer des conversations.
Je veux réunir les gens et rapprocher les cultures. J’aime voir l’harmonie qui ressort de leur mélange dans l’image. »
Si vous y ajoutez des références de la culture pop des années 1990, une dose d’humour et de couleur, sans oublier l’expérience propre du photographe, vous obtiendrez une image évoquant incontestablement le style de Mous. « J’aime l’esthétique du Maroc », ajoute Mous. « J’apporte parfois une dimension politique à mes images. J’ai l’impression que les gens prennent plus le temps de réfléchir en observant une œuvre d’art : certains problèmes sont plus faciles à aborder s’ils sont présentés sous de beaux atours. »
Être irremplaçable et savoir se sacrifier
« En photographie, nous devons parfois prendre certains projets pour joindre les deux bouts », explique Mous. On n’a pas toujours la possibilité de photographier ce que l’on aimerait immortaliser. « Je vis en Belgique et aucun magazine belge ne publie le genre d’images que je crée. » Il faut trouver le bon équilibre entre satisfaire aux attentes d’un magazine et forger sa propre vision, particulièrement lorsqu’on débute.
Le conseil de Mous ? Assurez-vous de poser un regard neuf sur votre photographie. « Lorsque vous recevez une mission dont vous ne pouvez pas vous charger le jour même, assurez-vous qu’ils ne cherchent personne pour vous remplacer. Assurez-vous de leur faire changer de date pour vous, car c’est là que vous saurez qu’ils vous ont choisi pour votre vision. »
Trouver sa vision créative ne se fait pas du jour au lendemain. « Cela prend du temps », ajoute Mous. « Si vous êtes conscients et avez la volonté de trouver votre propre ADN, vous avez déjà parcouru la moitié du chemin à parcourir : vos yeux sont ouverts et vos sens sont en éveil. Trouver votre vision est l’aspect le plus important de votre carrière dans lequel investir : cela vous libérera en tant que personne, créateur et artiste. Votre vie n’en sera que plus précieuse. »
L’AF du nouveau Nikon Z 8 n’a pas son pareil
Avec huit autres créateurs, Mous est récemment rentré d’Espagne où il a utilisé le nouveau Nikon Z 8. Comment a-t-il concrétisé sa vision ?
« J’ai commencé par les idées que j’avais en tête, puis j’ai laissé l’inspiration venir. J’aime être créatif dans l’instant, c’est ce que je préfère. J’essaie d’emporter une poignée d’ingrédients avec moi, mais il s’agit surtout d’expérimenter en cuisine ! Si les ingrédients sont là, il n’est plus question que de trouver la bonne combinaison. Parfois, la sauce ne prend pas et il faut recommencer », dit-il en riant.
« L’image est remarquablement nette et les couleurs sont saisissantes », ajoute Mous. « J’ai pris cette photo sous un ciel bleu vif, avec au premier plan des roses et une veste rouge, et les couleurs sont celles de l’appareil photo, sans retouches. Même le technicien du support technique de Nikon m’a demandé : “Qu’avez-vous retouché sur l’image ?” Et j’ai répondu : « Rien, elle est sortie comme ça. » Même lui a été surpris ! »
« La reconnaissance des yeux est remarquable. La mannequin que je photographiais portait un filet constitué de perles qui pendaient sur son visage. J’ai pris une photo grand-angle pendant qu’elle secouait la tête, et c’était fou comme la mise au point restait focalisée sur ses yeux à chaque photo », confie Mous.
« J’utilise généralement un objectif NIKKOR Z 24-70mm f/2.8 S. J’ai un appareil photo, un objectif et un flash : c’est tout. Avant d’essayer le Nikon Z 8, je n’avais jamais pris de photos à moins de f/1.8, mais il y avait de très bons objectifs à essayer en Espagne ; j’ai donc pris le NIKKOR Z 50mm f/1.2 S et j’ai adoré l’expérience. J’ai photographié mon assistant pour faire des essais. J’ai obtenu un portrait de qualité, et j’ai donc choisi d’utiliser cet objectif avec mon appareil photo pour mon shooting de mode. Le 50mm f/1.2 associé à l’AF détection des yeux du Z 8 s’est révélé tout simplement incroyable, et j’aime beaucoup cet objectif, maintenant. J’aime aussi la distorsion que l’on peut obtenir avec le NIKKOR Z 14-24mm f/2.8 S. Ce n’est peut-être pas un objectif à utiliser tout le temps, mais c’est agréable de l’avoir dans son sac pour obtenir des résultats différents. »
Il est clair que Mous sait ce qu’il veut, et qu’il l’obtient. « J’aime travailler vite », dit-il. « Je veux pouvoir concrétiser immédiatement mes idées. Si je vois la photo que je veux prendre, je ne veux pas être encombré d’un gros sac de matériel photo ou devoir changer d’objectif. C’est pourquoi le Z 8 est parfait : je ne suis pas limité par un équipement trop lourd. »
Photographie de mode et d’art avec Mous Lamrabat
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